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Rue Fourneau
5 mai 2012

4°randonnée: Superklassieker (1 mai 2012)

Superklassieker2012 


Superklassieker01

1 mai ou fête du vélo en Flandre avec un programme tout en « bergs », pavés et petites routes étroites et sinueuses pour ses 6.137 participants.
Après nos 180 km en voiture, Denis et moi avons attaqué nos 120 km à 8h30.
L’entame de la randonnée, Oudenaarde-Mur de Grammont, a été déconcertante surtout dans son tout début avec notre première confrontation avec les pavés flandriens. En tant que novices sur ce type de revêtement, nous avons été dépassés par des cohortes de fous furieux qui ne semblaient pas s’émouvoir des gémissements émis par leur machine et qui s’estimaient à l’abri de toute crevaison.
Même à vitesse réduite, votre bécane émet un bruit infernal et vous vous attendez à tout moment à perdre une roue ou toute autre pièce. Quand à votre corps, un véritable prunier !
Après cette vibrante mise en route, nous prenons la direction de Grammont et son Muur.
Par rapport à notre Mur de Huy, le Muur est évidemment pavé, moins dur et surtout très étroit ce que la télévision ne rend pas.

Après avoir immortalisé notre 1° conquête du jour, nous nous lançons pour notre 2° tronçon avec au programme un ravito et l’enchaînement Koppenberg et Taaienberg et en guise d’apéro le Kapelleberg.
L’approche du Koppenberg est tout en douceur comme pour nous donner l’occasion de recharger nos batteries avant d’affronter cet ogre. Le Koppenberg est un monstre pavé qui n’attend qu’à vous engloutir. Pour le maîtriser, ne pas le défier du regard et vous concentrer sur les pavés juste devant vous et ainsi progresser tout en évitant les cyclos pédestres.
Au sommet, vous êtes envahi par un sentiment de fierté et d’euphorie d’avoir pu dompter ce monstre de 800m. A peine remis de nos efforts et émotions, l’organisateur nous sert le Taaienberg, ou le berg préféré de Tom Boonen.
Même tactique pour moi. Concentré à 100% sur les pavés devant moi, je me hisse au sommet. Denis, par contre, a pris l’option rigole. Si au début de la côte, cette décision était la bonne, elle s’est avérée être le mauvais choix car son état boueux était un piège. Denis s’est ainsi retrouvé par terre. Il a néanmoins pu remonter sur son Thompson et arriver au sommet. Heureusement indemne et sa machine aussi.

Après ces moments très forts, nous en étions au 2/3 de la randonnée. Il nous restait au menu un ravito, le Hotond et le Paterberg.
Le Hotond est très roulant et le Paterberg est un mur de 360m qui est à prendre après un virage de 90°. Après sa déconvenue du Taaienberg, Denis a mis en pratique ma tactique. Et avec succès, au contraire de dizaines de cyclos à pied. Au sommet, une armée de photographes et de cinéastes immortalisaient notre passage.
Le Paterberg n’avait en rien entamé nos ressources et nos 20 derniers kilomètres ont été menés tambour battant. Comme pour le début de randonnée, l’organisateur avait tenu à nous servir un dernier tronçon pavé. Ne sentant plus mes jambes, j’ai joué au Tom Boonen et ai poussé. Le bruit est terrifiant et les vibrations et secousses violentes. Sensation inconnue et incomparable.
Les tous derniers kilomètres ont été accomplis sur ce même rythme très soutenu et nous avons rejoint l’arrivée avec une fierté légitime pour la performance et pour n’avoir subi le moindre ennui mécanique.

Que d’images dans nos têtes lors de cette randonnée mémorable :
- La vue écrasante du Koppenberg
- Nos premiers kilomètres chaotiques sur les pavés
- Mon dernier tronçon pavé « Boonenien »
- Un cyclo ayant chuté dans le Paterberg qui le descendait pour le remonter
- « Sterke jongen » : compliment d’un collègue cyclo qui était dans nos roues pendant notre dernier tronçon
- Un cyclo sur une antiquité « Moser » et qui roulait à un niveau très appréciable
- Deux cyclos en VTT qui ne roulaient pas, mais volaient

Conclusion : Tout cyclo digne de ce nom doit accrocher pareille rando à son palmarès.
Notre région se prête merveilleusement bien au cyclotourisme, mais les Ardennes flamandes proposent quelque chose d’unique et qu’il faut absolument expérimenter.
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